Roger Dewint

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Né à Bruxelles en 1942 et y décédé en 2021, Roger Dewint a vécu et travaillé dans cette ville où il fut en outre professeur de dessin et de gravure à l’Académie Royale des Beaux-Arts. Il a étudié la peinture monumentale et la gravure à l’Académie de Boitsfort, fréquentant notamment les ateliers de Roger Somvillle et de Robert Kayser.

Très tôt, en gravure, il a orienté son choix vers la technique du vernis sauté qui convient particulièrement bien à son répertoire chaotique : « Le chaos est immensément structuré, des vaisseaux profonds et secret le parcourent. J’aime la belle ordonnance du désordre. Notre univers médiatisé nous submerge de désastres, de catastrophes et de mariages princiers. Notre vie organique devient libertine, transgresse la norme à notre insu, notre vision du monde s’en trouve affectée. La poésie de notre siècle naît tumultueuse et agressée. » Roger Dewint

Le travail au vernis sauté s’apparente à l’aquatinte. Roger Dewint le traite dans des couleurs généralement vives et chatoyantes. L’artiste peint préalablement son motif sur la plaque de zinc au moyen d’un mélange de sirop de sucre additionné d’une goutte d’acide nitrique et de pigment. Une fois le dessin sec, un vernis y est apposé et sèche à son tour. De l’eau chaude déversée sur la plaque ainsi traitée provoque la saute du vernis aux endroits recouverts de solution sucrée. La morsure finale de la plaque à l’acide donne naissance à la matrice de l’œuvre. (Source: Centre de la Gravure et de l’Image imprimée)


« L’art de Dewint se reconnaît à sa retenue, il ne livre qu’avec pudeur et discrétion quelques bribes d’histoires personnelles et n’interpelle pas le spectateur pour lui imposer sa vision du monde comme il va. Bien sûr, comme tous les artistes, il entretient une complicité avec certains de ses illustres prédécesseurs: ses goûts le portent vers Goya (le ricanement et le scalpel), Piranèse (les chemins sans issues) Ensor (les foules grimaçantes) sans parler des expressionnistes allemands et de l’art brut qui l’intéresse particulièrement.

Dewint admet sans difficulté se mettre fréquemment en scène dans ses gravures: on reconnaît ses lunettes dont il fait une sorte de signature. »

Extrait de Le miroir et le masque, revue Art et Métiers du livre, n°323, nov. déc. 2017. Texte de Gérard Sourd Conservateur honoraire en chef du Département des estampes et photographies de la BnF, Paris.

Pour en apprendre davantage sur Roger Dewint, n’hésitez pas à visiter le site de la Fondation Roger Dewint.


Autres liens:

http://www.artotheque.be/?DEWINT-Roger
http://www.espace-livres.be/Roger-Dewint-et-le-Mail-Art?rtr=y
https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/artist/dewint-roger-1
 http://www.actueldelestampe.com/roger-dewint.html