Bernard Briantais

(Visionnez ici quelques-unes de ses œuvres)

Bernard Briantais est né en 53. Il vit et travaille à Nantes.

Artiste autodidacte, son parcours et atypique. Passionné dès le plus jeune âge, par le dessin et la peinture il devient peintre en bâtiment, peinture  versus peinture.  C’est en 1988 avec la rencontre de Jean Fradin, galeriste, qu’il se jette « à la peinture », l’artistique, l’expressive, loin des monochromes que lui impose son travail. Érudit, il est marqué par COBRA, l’expressionnisme mais aussi par certaines œuvres littéraires. Plusieurs périodes se succèdent dans son œuvre le faisant tout d’abord fréquenter le milieu de l’art contemporain. Puis, en 2011, son cheminement le mène du côté de ce que l’on appelle « les singuliers », où la recherche esthétique, passant au second plan, devient le medium d’une expressivité et d’une humanité à fleur de peau. Après la peinture, il explore le dessin dans des enchevêtrements obsessionnels de lignes donnant naissance à des portraits. Le crayon, la sanguine, l’encre de Chine sont autant de techniques lui permettant de décliner son besoin de créer. Les supports aussi se diversifient : après les toiles, le papier blanc, puis d’anciennes cartes géographiques allemandes trouvées sur une brocante, des ardoises d’écoliers débordées par les collages découpés, des cagettes dépecées. Les personnages toujours animent cette histoire, truculents, joviaux et désespérés. Le burlesque n’est pas loin qui allie grotesque et poésie.

Texte d’Anne Billon  Galerie « La Maison sous les paupières », à Rauzan (33)


Venu de l’art contemporain, je me suis rapproché, il y a maintenant plusieurs années de l’art singulier, par choix autant politique et social, qu’esthétique.

Ne pouvant plus mener ma vie tout en fermant les yeux sur ce qui se passe autour de moi, je me suis orienté vers un art plus populaire, plus accessible et surtout plus proche de mes convictions. Frappé par la misère sociale, lors d’un séjour à Paris, sidéré par le nombre de SDF rencontrés, je me suis senti dans l’obligation de parler et de transcrire ce que je voyais “car il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce l’on voit. (Charles Péguy)

Plus j’avance, plus ma détermination est grande car c’est une grande félicité que de vivre et de créer en adéquation avec ses pensées et ses réflexions. Je travaille donc surtout à partir de scènes de rue, avec des matériaux pauvres de récupération, avec trois fois rien, j’aimerais même passer à quatre fois rien : carton, cagettes, chutes de tissu, vieilles photos, débris, fragments, me servant à mettre en scène, tels des castelets, des personnages de la rue : mon “Gotha, les invisibles, les laissés pour compte, le tout n’étant pas dénué d’humour, “la politesse du désespoir, car celui-ci me donne la force de continuer.

Bernard Briantais

 

Visitez son site !