Philippe Briade

(Visionnez ici quelques-unes de ses œuvres)

Mon travail est multiple. Il ne se définit pas à travers une technique ou par un sujet en particulier.  Il explore par vagues successives plusieurs thèmes récurrents. Un fil rouge : la frontière mince et perméable entre figuration et non figuration.
 
 Plusieurs sujets sont abordés :

 La relation au portrait et au corps. 
A la manière d’un sculpteur le visage émerge de la matière. Le portrait est présenté parfois en diptyque, en dialogue avec un espace matiériste. 
Comment définir la réalité du corps mais aussi en conserver le mystère, fuir l’évidence, mettre en lumière la présence plutôt que l’incarnation, l’exprimer avec pudeur et de l’intime.
 
La relation à l’environnement.
La présentation en extérieur de l’installation « Mémorial des plantes disparues » interpelle le spectateur sur les effets du réchauffement climatique. Les ardoises peintes en blanc, sur le vif etsans modèle, apportent un regard quasi radiographique du végétal tant dans sa forme que dans sa matière et sa structure. Chaque ardoise porte un nom latin qui exprime la résilience de la nature face à l’agression permanente des polluants. 
 
« Paysages », il s’agit de croquis au graphite sur papier de paysages imaginaires où l’inconscient, en partie du moins, guide mon trait. Proche de l’écriture automatique et de la calligraphie, ce sont des instantanés de ma mémoire rétinienne. Des expériences relation avec le territoire personnel qui tentent d’aller jusqu’à la perte du figuratif au profit de l’expression de l’espace.


Non figuration ou abstraction?
Dans les années quarante, Jean Bazaine qualifie son art de « non figuratif » et non pas d’abstrait. Il est encouragé dans sa démarche par un peintre, son aîné, Charles Lapicque. Ce dernier organise une exposition-manifeste en 1941 intitulée « Vingt Jeunes Peintres de tradition française ». Cette exposition affirme son indépendance vis-à-vis de l’art américain et de toutes formes d’abstractions. Les vingt artistes présents, ni figuratifs ni abstraits, visent à exprimer leurs émotions face à la réalité des choses. Ses Notes sur la peinture d’aujourd’hui, écrites en 1948, expliquent ce qu’il entend par « la fausse querelle de l’art « abstrait », cette différence entre art abstrait et art non figuratif : « Il est difficile d’y voir clair dans cette fausse querelle de « l’art abstrait » (…) Qu’est-ce que l’art abstrait ? C’est, nous dit-on, le rejet absolu « de l’imitation, la reproduction et même la déformation de formes provenant de la nature » (…), une géométrie sans vie. C’est se refuser à faire entrer le monde extérieur dans son jeu et s’efforcer de bâtir, en marge de toute influence « extérieure » le drame des lignes et des couleurs. C’est ce qu’en langage actuel on appelle « le non figuratif » ». Sa démarche consiste à « peindre le parti des choses (…) c’est introduire une durée vivante et mouvante (…) dans un espace arrêté », c’est-à-dire la toile. Certains artistes sont restés fidèles à l’art non figuratif comme Jean Bazaine ou Maurice Estève.


Philippe Briade

Phil Briade (1961) est un artiste plasticien bruxellois actuellement basé à Orp-le-Grand. Il a étudié le dessin et la peinture pendant plus de 2 décennies aux académies de Boitsfort puis de Saint-Gilles à Bruxelles. Il a aussi étudié le graphisme et la publicité au CAD et a travaillé pendant plus de 25 ans comme graphiste indépendant tout en continuant en parallèle à suivre des cours d’art et à créer artistiquement. 

Il a participé à de nombreuses expositions collectives dont la plus récente est une installation dans une jardinerie à Mettet www.artauvert.be avec le collectif Arts et Emulsions  dont il est un membre actif.  Plusieurs nouvelles expositions à Bruxelles, Nassogne et Bambois sont programmées en 2022 et 2023.

En 2009, il a été sélectionné comme lauréat du « Prix découverte » du Rouge-Cloître à Bruxelles www.rouge-cloitre.be en présentant une série de 24 paysages horizontaux formant une  bannière narrative de 15 mètres de long.

La même année, il décide d’arrêter son travail de graphiste pour se consacrer exclusivement à son travail de plasticien et à donner des cours. Il crée l’école Wolu Art à Woluwe Saint-Pierre www.woluwart.com où il enseigne le dessin d’après modèle et les cours de recherche en arts plastiques. Avec plus de 50 inscriptions par an, les cours connaissent un bon succès et permettent à l’équipe de se se renforcer. Johann Damoiseau, Giach et Alice Bontyès viendront renforcer l’équipe au cours des années.

Site internet perso: www.briade.com