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Chloé Coomans a exposé au NEUF du 9 septembre au 2 octobre 2016.
Chloé Coomans est née à Bruxelles en 1976. A l’âge de 15 ans, elle décide de devenir artiste et de consacrer sa vie à la création. Elle commence à étudier la sculpture et se retrouve diplômée de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles en 1998. La sculpture et l’installation lui offre déjà une grande liberté de création, mais elle ressent le besoin d’explorer d’autres expressions plastiques. Elle se met à fréquenter l’atelier de “Pratiques expérimentales” de l’école des arts de Braîne-L’Alleud, où elle découvre la vidéo, la sérigraphie,… Sans limite, elle développe son propre vocabulaire poétique, engagé, visionnaire, universel, sans aucune retenue.
Suite à des commandes de sculptures monumentales pour l’espace public, elle se fait connaître à l’étranger. Depuis quelques années, elle voyage en Europe pour exposer son travail. Elle reçoit le premier Prix du jury de l’exposition internationale “Ostrale 012” à Dresden, ce qui la lie avec le monde de l’art en Allemagne.
En 2015 L’UCL (Université Catholique de Louvain-la-Neuve) lui demande d’être l’artiste intervenante pour leur saison culturelle sur le thème des “Utopies”. Ce sujet étant très cher à Chloé, elle travaille à un monde meilleure pour demain.
« L’œuvre de Chloé Coomans ressemble à un pari : celui de donner un visage à notre expérience intérieure. Sans doute parce qu’elle a l’intuition que notre corps fonctionne comme la mémoire archaïque de notre existence, son œuvre, protéiforme, est avant tout langage de l’intimité.
Son corps est un champ de bataille. Elle saigne, se vide de l’intérieur pour témoigner d’une connaissance par les gouffres. Comme si ses états d’âme étaient en quête de représentations, elle se met, dans tous les sens du terme, en jeu et propose une scénographie de ses tourments, un encéphalogramme de son âme. Peut-être parce que le soleil de l’amour est au cœur d’émotions contradictoires qui nous promettent la plus grande sensibilité existentielle mais aussi la plus grande perdition, Chloé se livre à cœur ouvert, sans anesthésie. Pas question ici de narcissisme. Ce qui est singulier est universel. Et une telle démarche introspective ne sonne juste qu’au prix d’une intransigeance qui ne permet aucune complaisance. Nos débats intérieurs, s’ils ne sont pas le nombril du monde, n’en restent pas moins le prisme par lequel nous l’appréhendons. Ceux qui refuseront cet art incarné, ce spectacle trop humain, se priveront de sa lueur radicale : la beauté surréelle d’une certaine forme de catharsis. »
écrit par Xavier Doyen.