Rosemary Laneau

Photographe
Animatrice : en arts plastiques, à l’éducation à l’image et à la pédagogie active. Voyageuse, nomade, restauration de bateau…
Né le 17 janvier 1951. Nationalité Belge
Mail: rosemlaneau@gmail.com; Tel: 0032 2 759 55 88

Eloge de ma forêt

C’est dans l’écorce qu’émanent les premières images de ma petite enfance : nymphes, monstres, déformations, cavités, failles, jeu d’ombre et de la lumière.

J’aimais jouer à travers les branches cassées sur un velours de lichen et son doux parfum après la pluie.

Ma forêt m’a laissé beaucoup de tendresse, j’y trouve refuge.

Ce projet est né cette dernière année où j’ai été témoin de la coupe de hêtres géants de la forêt, en faveur de percées qui permettent à la lumière d’apporter chaleur aux jeunes semis.

L’arbre mort, donne la vie.

Tout se passe au sol, sous les feuilles où j’ai découvert une microfaune insoupçonnée, proche de mes racines, comme une exploration des secrets de famille.

Transformation fracassante, mais envoutante de beauté.

Les arbres ne cesseront jamais de révéler les histoiresde nos ancêtres et de refléter notre âme.

Rosemary Laneau

Quelques œuvres

Démarche générale

La patagraphe
Le plaisir de jouer avec la matière et la lumière qui forment une image.
La façon dont on apprivoise les éléments n’est pas préméditée, c’est la curiosité, les interrogations qui me mènent à explorer les méandres qui me touchent.
C’est là que le hasard prolonge son chemin sur ce qui va apparaitre. Que ce soit la lumière qui sculpte la matière déposée sur l’émulsion ou l’image qui se dépose sur l’émulsion, la magie du papier révèle les traces déposées par la lumière.

Photographie originelle
Il reste alors l’essentiel, les traces, de ce que le temps n’a pas effacé, de l’histoire non dite. Elle m’aide à cerner les contours du réel pour en décrypter le sens et révéler l’étrangeté.

Photographie lente
La photographie employée avec les moyens les plus simples, me permet plus de possibilité de jouer avec le temps plus long, de prendre le temps.
Les longs temps de pose permettent à ce qui est persistant de se révéler, et ce qui bouge n’a aucune chance décalé de notre monde.

Photographie noble
Le choix pour moi est de retourner à la photographie primitive argentique. Celle qui s’est découverte depuis la camera obscura, la boite sans lentille, l’ère argentique, le noire et blanc.

Photographie numérique
Le numérique me permets d’enrichir une nouvelle perception en passant de l’un à l’autre afin de donner la parole à l’image.