Au fil de ses rencontres et de ses expositions, en Belgique comme à l’étranger, Jan Goris s’est construit un style à la fois personnel et diversifié. Il s’illustre dans plusieurs disciplines, dont la peinture à l’huile et les vitraux.
Son œuvre témoigne d’une abstraction lyrique, contemplative et éthérée dans laquelle il intègre à l’occasion des éléments figuratifs.
Couleurs et mouvements se mêlent au plaisir de la libre interprétation, à la façon d’un voyage imaginaire.
Vif ou dilué, le médium couleur provoque une harmonie visuelle d’une grande sensibilité.
Volcaniques ou éthérées, les oeuvres sont là, qui parlent en pure abstraction. Le regard s’attarde, plonge en des opacités extrêmes, cueille soudain la note aiguë, le déchirement, le balancement d’impalpables brises. Violence et tendresse, force, respiration, beauté, calme. Un monde se révèle, inconnu autant que familier.
Les œuvres de Jan Goris laissent vivre la blancheur de la toile. Son inspiration vagabonde, son art rattrape le hasard et le soumet à une structuration suffisamment souple pour ne pas être trop apparente.
Il cultive deux mouvements : celui d’une matière fluide qui s’en va, estuaire d’un fleuve qui se perd dans un désert de couleurs solides. Celui d’un geste, celui d’une épaule qui livre la courbe et l’élégance du mouvement.
J’aime sa «sincérité ». Ses tableaux respirent son souffle chargé de passion, mais d’une passion essentielle, d’un effluve de vie que ne désavoueraient pas certains mystiques. Cette lumière, cette harmonie céleste élève le cœur.
Un lyrisme à la fois abstrait et curieusement accessible trouble le visiteur en quête d’introspection.
Les vitraux fascinent, surprennent, invitent le sourire intérieur. Vitraux qui varient au gré des heures et des saisons comme nos humeurs et ce qui touche à notre vie. Silences traversés.
Goris « sculpte » aussi ses papiers végétaux faits main. Il les incorpore dans des cubes aux arêtes d’acier pour en faire des mobiles, ces vaisseaux intemporels, posés sur l’air et la lumière.
Aujourd’hui, outre ses portraits à l’huile, ses installations, ses pierres, il s’arrête au verre, à sa lumière, celle qui le traverse, celle qu’elle retient. Ses couleurs et transparences. Ses matières.
http://www.jangoris.be/