Valérie Cruysmans

Depuis une dizaine d’années, Valérie Cruysmans rassemble, collecte, récupère, trie divers morceaux de papier – du neuf et de la récup, de différentes textures, épaisseurs, couleurs – qu’elle glane à gauche et à droite pour réaliser ses collages.

Son travail de collage se fait suivant un processus de constructions et de déconstructions successives : faire et défaire, coller et décoller.

Elle utilise des fragments de papier qu’elle peint préalablement, déchire, colle, assemble, superpose, recouvre, … jouant avec les formes et les couleurs.  Elle construit et déconstruit avec le papier comme elle sculptait autrefois en ajoutant et en supprimant de la matière et tout cela raconte une histoire.

Un équilibre précaire, une construction verticale qui prend la forme de maison, arbre, totem, silhouette ; et des formes entre ciel et terre qui permettent d’aborder les questions d’ancrage et d’équilibre, solide ou pas.

Les silhouettes sont peu définies, parfois androgynes, un peu mystérieuses.

Dans certains collages, il y a parfois un petit personnage central. Il s’agit d’une fillette qu’elle a croisée en 2016 à Tananarive, la capitale de Madagascar. Elle devait avoir 3 ans. Elle rejoignait son petit frère qui jouait avec des cailloux sur le trottoir. Ils étaient plein d’innocence, n’avaient rien, jouant simplement dans la rue.

Pour Valérie, cette petite fille représente toute l’humanité avec sa fragilité et son avenir incertain.  Elle voyage dans ses œuvres, toujours dans la même attitude : en marche dans un nouveau paysage souvent coloré.

Où va-t-elle ? On ne sait pas vraiment, elle est en marche, en chemin.

Aujourd’hui son travail de recherche va vers des motifs plus simples et épurés, avec des répétitions parfois subtiles de formes ou de traits, ce qui crée du rythme.

L’idée est de décharger, alléger, épurer pour ne garder que l’essentiel.

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